Claude Monet

Ce matin j'étais sur cette rive
A l'ombre du vieux saule pleureur
Quelques nénuphares partaient à la dérive
Non, ce n'était pas encore l'heure

Tu attends de l'autre côté
En faisant des ricochets sur la rivière
Va-t-elle enfin traverser?
Tourner la page sur hier?

Le soleil de midi nous rejoint
Au milieu du pont je m'arrête
Incapable d'aller plus loin
Trop de souffrance dans ma tête

Et toujours ces petits cailloux
Qui rebondissent en-dessous de moi
Je les vois partout
Je voudrais les oublier pour une fois

Ce soir serai-je sur l'autre rive?
Aurai-je trouver le compromis
Pour que nos ricochets survivent
Sans se rentrer dedans parmi?

~Dring~

Je croyais que les carottes rendaient aimable.

Je croyais que le petit doigt de papa lui racontait tout ce que je faisais.

Je croyais que si on avait peur d'être enterré vivant on pouvait faire installer le téléphone dans son cercueil.

Je croyais que l'oncle Lucien était revenu de la guerre avec deux trous de balle.

Je croyais que chaque personne sur terre avait son ange gardien.

Je croyais que je me souviendrais de chaque seconde de ma vie.

Je croyais que l'amour durait toujours.

~Gilles Gay~

Ô la sieste, la p'tite sieste!

Elle vient ramasser les miettes
De la nuit inachevée
Et nullement s'inquiète
Du moment de la journée

Ô la sieste, la p'tite sieste!

~Dring~

Débordement.
C'est trop, le lac est plein
Il s'écoule alors lentement
Cherchant le meilleur chemin

Bloqué au barrage
Il stagne un peu
Puis s'emballant de rage
Le dépasse de son mieux

L'eau coule en ruisseaux
Ils trouvent le bon sillon
Se laissent couler comme les mots
Cherchent à s'évader pout de bon

Rage, Joie, Désespoir,
Colère, Emotion, Déception
C'est une chute dans le noir
De sentiments à l'abandon

Une larme, un torrent
Pour libérer les coeurs gros
Pour prendre un nouvel élan
Pour sortir ce qui est en trop.

~Dring~

Sandrine,
Très chère Sandrine,
Voici le résultat de nos combines.
Une fois tu te retrouves pleine de farine
Jusque sur la poitrine.
Parfois, sur scène, tu te dandines.
Mais heureusement, nous sommes tes copines
Toujours là pour prendre soin de ta bobine!
Cependant n'oublie pas de prendre tes vitamines
Et de faire du trampoline
Autrement tu auras une tête de sardine
Et on t'appellera Capucine!
Bref, continue à faire la coquine
En buvant les sirops grenadines
Au-delà de la routine,
Sans oublier tes origines,
Tu chemines,
Tu te paufines,
Dans la fuine et dans la juine!

Tes copines,
Mari(n)e et Céline
(le 14.09.2009)

Le coeur le plus sensible à la beauté des fleurs est toujours le premier blessé par les épines.

~Thomas Moore~

♪                                               ♫                                                 ♪

Je chante avec mon corps, c'est la seule manière que je connaise.

~Roberta Martin~

Photo : Sylvain

Vole mon frisbee, vole ma Georgette!

Tout oublier pour un instant
Juste penser à ce disque volant
Sa trajectoire et sa puissance
J'en avoue ma dépendance

Crampons aux pieds
Short et maillots enfilés
Départ sur le terrain
Frisbee à la main

Courir et continuer
Quand on a déjà tout donner
Une fatigue acquise sur le terrain
Qui libère et qui fait du bien

Plaisir de lancer
Attentive pour rattraper
Passion de ma vie
Elle se nomme Frisbee

Vole mon frisbee, vole ma Georgette!

~Dring~ #14

Photo : Reno

Une passion, une libération, écrire.
Les mots pour retrouver le sourire
La poésie pour apprendre à rire
Dans l'écriture construire son avenir

Ecrire pour se divertir
S'évader et moins souffrir
En douceur exprimer le pire
Toute une vie à enrichir

Ecrire, découvrir sans partir
Les sentiments peuvent jaillir
Faire des éclats et s'épanouir
Ecrire, c'est mon souhait, mon désir

~Dring~

On ne lit pas ni écrit de la poésie parce que c'est joli. On lit et écrit de la poésie car on fait partie de l'humanité. Et l'humanité est faite de passions. La médecine, le droit, le commerce sont nécessaire pour assurer la vie, mais la poésie, la beauté, la romance, l'amour, c'est pour ça qu'on vit.

~Le cercle des poètes disparus~